Mardi, le tribunal de commerce se prononcera sur la suite à donner à la période de redressement de l'usine de Fumel, Métal Aquitaine.
L'ambiance est plutôt à la résignation surtout que les projections financières sont rares et que la trésorerie de l'entreprise a beaucoup de peine à financer la matière première nécessaire pour honorer les commandes.
Alors se résigner à un moment où quelques autres entreprises du Fumélois lèvent ou relèvent le nez comme la briqueterie et la fromagerie de la Lémance sans parler des projets de grands commerces et d'extraction ? Se résigner parce que nous devenons une région où les retraités seront bientôt plus nombreux que les jeunes et les actifs ?
NON !
Les exemples abondent qui montrent qu'il faut chercher sans relâche des créneaux porteurs d'activités, qu'il faut longtemps pour stabiliser une entreprise, qu'il faut mobiliser les salariés et l'environnement pour supporter les coups durs et faciliter l'adaptation aux nouvelles conditions de production, qu'il faut avoir de l'ambition et du réalisme pour solliciter la BPI.
Les élus ne peuvent pas se substituer aux dirigeants des entreprises mais doivent leur assurer un environnement favorable. Cela va du climat entrepreneurial au réseau par cable, de l'impulsion et de la confiance à la formation.
Certes, les pouvoirs publics, de tous les niveaux, ont déjà fait beaucoup pour l'usine de Fumel. Certes, bien des responsables "en ont marre" du trou sans fond de cette "entreprise qui n'en finit pas de mourir".
Mais cela ne dispense pas d'imaginer, de confronter, d'avoir une volonté politique affichée et discutée, de proposer une vue à 10 ans pour un site qui doit combiner activité industrielle, tertiaire, résidentielle et touristique. L'aménagement de l'avenue, c'est bien mais il ne peut être conçu qu'en fonction d'un projet volontariste.
La Communauté doit se doter d'un Conseil de développement lors de son prochain conseil communautaire jeudi. Ce conseil est "consulté sur l'élaboration du projet de territoire, sur les documents de prospective et de planification résultant de ce projet, ainsi que sur la conception et l'évaluation des politiques locales de promotion du développement durable du périmètre de
l'établissement public de coopération intercommunale. Il peut donner son avis ou être consulté sur toute autre question relative à ce périmètre" selon l'article L.5211-10-1 du Code Général des Collectivités Territoriales. Il ne pourra vivre efficacement que s'il est portée par une grande ambition et une volonté sur la durée.
L'interview du Président de la Communauté ne les montre pas. Le Conseil de développement devra avoir de la volonté pour deux !